Stratégie informatique : Le bon, la brute et le truand
La bataille pour attirer l’attention des clients ne passe pas par des attaques manifestes. Néanmoins, il s’agit d’une véritable bataille où une entreprise affronte de vrais concurrents dans le but de les vaincre. Dans ce contexte, la création d’une bonne stratégie commerciale est une question de vie ou de mort. Une telle stratégie doit couvrir différents aspects des activités d’une entreprise : la planification financière, l’expansion sur de nouveaux marchés, la recherche des meilleurs talents et l’adoption des avancées technologiques.
La stratégie informatique est un plan court qui résume la manière dont l’informatique sera utilisée pour le développement de l’entreprise. Ce plan montre où le département informatique va aller, quel impact cela aura sur l’entreprise et combien d’argent sera dépensé. Une bonne stratégie informatique peut devenir une ligne d’activité, tandis qu’une mauvaise stratégie peut tuer votre entreprise.
Une bonne stratégie informatique
Il est difficile de déterminer si une stratégie informatique est bonne ou mauvaise avant qu’elle ne donne des résultats concrets. Quoi qu’il en soit, avant d’élaborer une stratégie informatique, il est judicieux d’identifier les caractéristiques qu’elle doit posséder pour guider votre entreprise dans un monde commercial hautement compétitif. Avec plus de 28 ans d’expérience dans le développement de logiciels et les services de conseil en informatique, nous vous offrons notre vision d’une stratégie informatique efficace.
- C’est compréhensible. Une stratégie informatique élaborée par des technologues peut contenir des termes technologiques que personne en dehors du service informatique ne comprend. Un nombre inutile de mots à la mode rend la stratégie difficile à comprendre et à mettre en œuvre, ce qui entraîne une mauvaise interprétation de ses détails et même de ses points clés. La clarté aide les managers à comprendre où diriger leurs subordonnés. En outre, la direction de l’informatique peut changer et il sera plus facile pour la nouvelle direction de s’occuper d’une stratégie concise et complète.
- Adaptable. Une fois qu’une stratégie informatique a été approuvée, elle nécessite un suivi et des ajustements constants. Une stratégie flexible permet de réagir rapidement aux décisions de l’entreprise : pénétrer de nouveaux marchés, introduire de nouveaux produits et services, modifier la structure organisationnelle, changer de professionnels, mettre à jour le modèle d’entreprise, etc.
- Compatible avec le travail. La stratégie informatique consiste à déterminer comment répondre aux besoins futurs de l’entreprise à l’aide de solutions informatiques, et non à déterminer comment gagner une course à l’innovation et remplir les opérations quotidiennes avec des gadgets technologiques. L’alignement entre l’informatique et l’entreprise garantit que les applications et les systèmes sont utilisés de manière à améliorer l’activité de l’entreprise, ce qui lui permet de prendre le dessus.
- Itératif ou divisé en étapes. Une mise en œuvre fragmentée permet de mieux contrôler une stratégie et facilite l’évaluation des performances. Il donne également la possibilité de voir la nature des points faibles implicites et explicites et d’apporter les changements nécessaires sans trop de peine.
- Rentable. La planification stratégique est impossible sans tenir compte de l’aspect financier. Le marché offre de nombreuses opportunités et il est important d’identifier celles qui valent vraiment la peine d’être financées. Cela permettra de garantir un retour sur investissement et d’éviter des surprises inattendues telles que des coûts supplémentaires.
- Modérément orienté vers l’avenir. Une bonne stratégie informatique concilie deux éléments : le soutien des opérations quotidiennes et le développement pour l’avenir (nouvelle architecture, nouveaux systèmes, nouvelles technologies). Certains responsables informatiques et chefs d’entreprise se concentrent uniquement sur les problèmes actuels et ne prennent pas le temps de créer une stratégie à long terme, ce qui empêche les entreprises potentiellement performantes de prendre des mesures décisives et de se développer durablement.
Une stratégie informatique bien pensée ne se limite pas à l’optimisation des processus au sein d’une organisation. Elle contribue également à la satisfaction des clients et permet d’ouvrir de nouvelles perspectives de marché.
Une mauvaise stratégie informatique
Même une stratégie potentiellement bonne peut jouer un mauvais tour à votre entreprise si vous ne tenez pas compte de certains aspects importants.
- Des ambitions irréalistes. Une stratégie apparemment puissante peut être trop complexe et coûteuse à mettre en œuvre. Des ambitions irréalistes induisent en erreur les chefs d’entreprise et désorientent les responsables informatiques à la recherche de composants informatiques qui soutiennent l’entreprise.
- Des difficultés sous-estimées. Les changements sont inévitables dans toute entreprise et les changements entraînent toujours des défis. Prenons l’exemple des fusions et des achats. Dans une telle situation, les entreprises coopérantes sont confrontées à un certain nombre de problèmes informatiques : quelles applications utiliser dans une organisation commune, comment fusionner les intranets d’entreprise, les bases de données, etc. Et ce n’est pas une tâche simple car chaque organisation a l’habitude de suivre sa propre stratégie informatique et l’alignement de ces stratégies demande du temps, des efforts et une approche professionnelle. Les défis sous-estimés sont une bombe à retardement qui peut faire exploser votre entreprise au moment où vous vous y attendez le moins.
Est-elle similaire à votre stratégie informatique ? N’oubliez pas qu’une entreprise qui suit un mauvais programme informatique perd du temps, de l’argent et des ressources humaines. Un moyen direct de se faire distancer par ses concurrents et de sortir de l’échelon commercial.
Une stratégie informatique moche
Même le meilleur travail d’analyse et les idées les plus avancées peuvent être complètement gâchés par l’incapacité à formuler des pensées de manière complète et concise et à les combiner en un plan cohérent.
- Des idées fragmentées au lieu d’une stratégie solide. C’est un piège sérieux pour le top management que de confondre une stratégie cohérente avec des plans fragmentés. À première vue, un ensemble de plans est très similaire à une stratégie. Toutefois, une analyse plus approfondie peut montrer que ces plans se contredisent.
- Détails. Les déclarations superficielles et les multiples hors-sujets ne contribuent pas beaucoup à l’élaboration d’une stratégie crédible. Il est logique de donner plus de détails sur des termes et des phénomènes informatiques spécifiques, mais trop d’explications non pertinentes rendent une stratégie maladroite et difficile à comprendre.
Plus vite vous vous rendrez compte de la « laideur » de votre stratégie informatique, plus vous aurez de temps pour sauver les vraies bonnes idées et avancer sur la voie d’une transformation numérique efficace.
Conclusion
Même si les définitions des bonnes et des moins bonnes stratégies semblent claires, l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie souhaitable constituent un véritable défi. Le marché est un domaine imprévisible, plein de virages serrés, et même les bonnes stratégies informatiques doivent être vérifiées et mises à jour pour résister à l’épreuve du temps. Il n’est jamais trop tard pour reconnaître les faux pas, mettre un terme aux actions inefficaces et ouvrir la voie à de nouveaux avantages.
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